samedi 24 septembre 2011

L'heure est venue d'un projet Manhattan/Apollo pour la guérison de la paralysie


From 08 May 2011 StemCells&AtomBombs: Time for a Manhattan/Apollo Project to cure paralysis


« J'estime que notre pays doit s'engager à atteindre 
l'objectif suivant: celui d'envoyer un homme 
sur la Lune et de le faire revenir en toute sécurité 
sur la Terre, avant que cette décennie n'arrive 
à son terme. Aucun autre projet spatial contemporain 
ne saurait être plus impressionnant pour l'humanité 
toute entière, ni plus important dans 
l'exploration à long terme de l'espace ; 
et aucun autre projet ne serait aussi difficile, 
et aussi coûteux à mener à bien. »
- President John F. Kennedy, 25 mai 1961
Je pense depuis longtemps à écrire cet article, pour commémorer le 50e anniversaire de l'engagement de Kennedy d'envoyer un homme sur la lune en moins de dix ans. Je comptais le faire pour le 25 mai, jour où il fit sa déclaration ; mais récemment, on m'a posé une question intéressante, sur l'un des forums auxquels je participe, et j'ai pensé y répondre avec ce blog.

En gros, la question qui m'a été posée était : « Quand allez-vous guérir la paralysie ? »

C'est une bonne question, car je pense qu'il est possible d'y arriver d'ici cinq à dix ans. Je ne dis pas que je vais le faire tout seul, nous devons agir tous ensemble.

John F. Kennedy déclarait en 1961 que les Etats-Unis enverraient un homme sur la Lune avant la fin de la décennie ; et pour le meilleur comme pour le pire, l'alunissage eut bien lieu en 1969.

Franklin Delano Roosevelt avait lui décidé de construire une bombe atomique, et l'atroce machine explosait à Hiroshima et Nagasaki quelques années plus tard.

Roosevelt et Kennedy étaient-ils des scientifiques ? Non. Ils étaient des DIRIGEANTS, qui DECLARÈRENT ce que la science devrait faire. Ils ne se sont pas installés à leur bureau pour étudier la science eux-mêmes (je ne dis pas que nous ne devons pas le faire !) ; ils en ont fait une priorité nationale, puis ont laissé agir les chercheurs pour en faire une réalité. Je n'oublie pas non plus que les travaux scientifiques qui leur ont permis de remplir leur mission étaient déjà en cours ; simplement, le résultat n'aurait pas été atteint si un dirigeant mondial, possédant l'influence nécessaire, n'avait pas appuyé les projets.

Ils ont rassemblé les scientifiques, ont fixé des délais, financé 100% des travaux et ont fourni toutes les ressources nécessaires.

Ils n'ont pas financé de sociétés privées ou d'universités pour mener des recherches indépendantes, pour le profit ou pour la gloire. Roosevelt a répondu de la façon suivante à Eszilard, le seul chercheur qui protestait à propos de son brevet : il le mit tout simplement à la porte, et ne l'accepta à nouveau dans l'equipe qu'une fois qu'Eszilard eut accepté de céder son brevet pour une somme raisonnable. Si l'image de Don Corleone, demandant à un type, le pistolet sur la tempe, une réponse à « une offre qu'il ne peut pas refuser », vous vient à l'esprit, vous n'avez pas tort.



Roosevelt n'a pas envoyé Oppenheimer en tournée mondiale, monté sur une chaise roulante à propulsion atomique, pour lever des fonds et aider à une prise de conscience. Kennedy n'a pas envoyé les chercheurs de la mission Apollo, en costumes spatiaux, faire un tour de chant devant les riches investisseurs et donneurs pour obtenir les fonds nécessaires à la construction des véhicules spatiaux. Non. Roosevelt et Kennedy se sont occupés de l'argent, et ont laissé les scientifiques faire leur travail essentiel, en collaboration et avec des délais précis à l'esprit.


Bien sûr, il y avait des détracteurs, et certains chercheurs avançaient même que les objectifs étaient impossibles ; pourtant, ils ont ete atteints. Parce qu'ils avaient été dument désignés en tant que tels.
Aujourd'hui, d'un point de vue scientifique, nous sommes bien plus avancés vers une guérison de la paralysie que ne l'étaient les projets Manhattan et Apollo vers leurs objectifs respectifs.


Des chercheurs parmi les plus éminents dans le domaine de la régénération de la colonne vertébrale affirment très clairement qu'atteindre un processus de guérison des lésions de la colonne n'est une question de temps, et non de faisabilité.


J'avance donc que si nous faisons de la guérison de la paralysie une priorité (inter)nationale, nous y parviendrons d'ici cinq à dix ans.


En faire une priorité nationale, c'est mon travail, c'est le vôtre, c'est celui de tous les autres qui souhaitent voir la paralysie enfin guérie.


Peu importe quel pays le fera le premier. Nous devons réellement dépasser les frontières pour résoudre ce problème.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire