dimanche 27 février 2011

Des nouvelles tellement bonnes que vous allez en être malades

From 16 July 2010 www.StemCellsandAtomBombs.blogspot.com: Such great news that it will sicken you 

Ils lui dirent donc : "Comment tes yeux ont-ils été ouverts ?" Il répondit : "L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux. Il m'a dit : va au réservoir de Siloé et lave-toi. J'y suis allé, je me suis lavé, et je pouvais voir."

Les gens malades prient pour qu'arrive un miracle. Et c'est quelque chose qui y ressemble, qui vient d'arriver en Italie, même si l'une des dirigeantes de l'étude,  Graziella Pellegrini du Centre de Médecine Régénérative de l'université de Modène, minimise l'exploit. "Certains ont dit qu'il s'agissait d'un miracle," a déclaré Pelligrini, "Ca n'est pas un miracle. Ca n'est qu'une technique."

Ma foi, elle a raison. C'est bien une technique médicale, mais pour les 82 personnes sur 107 qui ont recouvré la vue (dont un homme aveugle depuis 60 ans) et les 14 autres qui sont désignés comme "succès partiel", ça n'est rien moins qu'un miracle.

Imaginez être incapable de voir pendant rien qu'une heure... puis une simple opération vous rend la vue. Comment l'appelleriez-vous ? Certains ont la foi et d'autres non, mais avant que cette opération soit rendue publique, tout ce qu'il y avait à faire dans une situation pareille, c'était prier. Et maintenant ?

Quand j'ai lu cette histoire, on la présentait comme une "avancée décisive", et donc ma première réaction a été de vérifier quand c'est arrivé (en fait, ma première réaction a été de croire qu'il s'agissait encore d'une histoire sur des rats... J'ai failli tomber de ma chaise en lisant qu'il s'agissait bien d'humains). Aujourd'hui même ? Hier ? La semaine dernière, peut-être ? Il me semblait qu'une avancée décisive était quelque chose qui vient d'arriver, en particulier quand je la trouve dans les pages d'actualité des journaux.

Cette étude ou expérience, appelez-la comme vous voudrez, a été menée entre 1998 et 2007. J'ai d'abord pensé que les neuf premières années avaient constitué une phase de test. Non, alors que je lisais le reste de l'article, j'ai découvert qu'une des personnes avait très clairement recouvré la vue il y a plus de 10 ans. Imaginez que vous êtes en train de lire un article de journal à propos de "l'avancée décisive de la bombe atomique", pour finalement découvrir qu'il a été écrit en 1945.

Mais alors, pourquoi y a-t-il deux personnes aveugles, ici à l'hôpital avec moi ? Ils ont intérêt à continuer de prier, car il semble qu'ils n'auront pas droit à leurs nouvelles cornées avant un sacré bout de temps.

Puis j'ai remarqué autre chose. L'article de "The Telegraph" a une section "informations connexes",  et j'y découvre un autre article : "Les aveugles pourraient être guéris par des cellules souches dans des lentilles de contact". Pourquoi le journal présente-t-il deux articles différents sur le même sujet ? En fait, ça n'est pas le même sujet. C'est en gros le même procédé, mais mis en œuvre en Australie en 2009. J'ai commencé à avoir un mauvais pressentiment.

Pourquoi les scientifiques, en Australie, en Italie, pourquoi the Telegraph et d'autres journaux parlent-ils tous d'avancée décisive ? Il semble que ça soit arrivé il y a un moment, surtout du point de vue de quelqu'un qui est aveugle aujourd'hui. Ils ont guéri les aveugles, mais les deux qui sont dans mon hôpital continuent probablement de manipuler leur rosaire, car ils n'en ont pas entendu parler.

Ensuite, je me suis dit que si la technique n'était pas plus disponible, c'était parce qu'il s'agissait d'une opération compliquée. "Non, non", c'est la réponse des chercheurs australiens, qui la décrivent comme "tout à fait simple et bon marché." Ils poursuivent, expiquant la merveilleuse simplicité du procédé. "Il ne nécessite aucune opération sérieuse... Pour traiter ce genre de maladie dans des pays du Tiers Monde, vous n'avez besoin que d'un chirurgien et d'un laboratoire pour la culture des cellules. Aucun besoin d'équipement complexe."

Où ce procédé est-il utilisé ? S'il est si facile de l'utiliser dans le Tiers Monde, pourquoi n'est-il pas disponible dans les pays de ce monde et de tous les autres, qu'ils soient tiers ou quart ou quoi que ce soit ?

Espérons qu'il ne s'agisse pas de simple recherche pour la recherche, qui serait abandonnée après 3 personnes en Australie et 106 en Italie.

J'en écrirai plus, après avoir contacté certaines organisations en Italie et Australie, pour avoir plus d'informations sur l'avancement de ces thérapies ou recherches ; je me retiendrai donc de juger pour l'instant, mais je dois dire que mon mauvais pressentiment est toujours là.

PS : un grand merci à vous tous qui m'avez contacté, pour me demander pourquoi je n'avais rien posté pendant environ une semaine ! J'ai eu un problème informatique, et j'ai passé une semaine sans internet. Pire que ça, j'ai perdu beaucoup de données de recherches que je comptais utiliser pour de futurs articles, mais les choses reviennent doucement à la normale et je devrais pouvoir écrire un ou deux articles par semaine à partir de maintenant.

samedi 19 février 2011

Plus grand que la puissance de l'atome multipliée par mille

From 04 July 2010 www.StemCellsandAtomBombs.blogspot.com: Greater than the might of atoms magnified a thousand fold

Peut-être connaissez-vous la chanson à laquelle je pense ?
L'un des vers est similaire au titre de cet article.
Vous voyez de quoi il s'agit ?

On la chante sur la mélodie de "Glory, Glory, Hallelujah", ou "the Battle Hymn of the Republic" (chant patriotique américain, NdT). Vous voyez ?

Voici l'un des couplets :
In our hands we hold a power greater than their hoarded gold,
(nous avons dans nos mains une force plus grande que l'or qu'ils ont amassé)
Greater than the might of atoms magnified a thousand fold.
(plus grande que la puissance de l'atome multipliée par mille)
We can bring to earth a new world from the ashes of the old,
(nous pouvons faire voir le jour à un nouveau monde, à partir des cendres de l'ancien)
For the union makes us strong.
(car l'union fait notre force)
Vous voyez de quelle chanson il s'agit ?

C'est ça. Il s'agit de "Solidarity Forever" (chanson syndicaliste, célèbre dans le monde anglo-saxon, peut-être la plus connue mondialement après l'Internationale, NdT)

Cette fois je me suis lâché. Tout le monde m'attendait au tournant, est-ce que j'allais glisser quelque chose à propos des syndicats ? Et voilà, je l'ai fait. Non seulement je parle des syndicats, mais en plus, je le fais avec cette chanson éculée. Ce vieux cliché. Est-ce que je n'aurais pas encore compris que les trucs comme "Solidarity Forever" font fuir les gens ?

Ma réponse à ces critiques potentielles : qu'est-ce que ça peut bien faire ?
Cela me rappelle une histoire qu'on m'a racontée quand je me suis inscrit à mon syndicat, dont je suis maintenant secrétaire général.

"Il soufflait un vent d'organisation dans une école. Les organisateurs syndicaux tentaient de convaincre le professeur principal de s'inscrire, sachant que son inscription pousserait d'autres à venir, car il était un enseignant respecté. Le souci, c'était que ce professeur principal était considéré comme "anti-syndicaliste". Un autre enseignant, qui pensait également que le professeur principal était anti-syndicaliste et qui tenait à se faire bien voir, lança, "Je n'aime pas les syndicats". Il se vit répondre par le professeur principal : quel rapport ? Qu'est-ce que ça peut bien faire ?"

Cette réplique, "Qu'est-ce que ça peut bien faire?" résume parfaitement mon opinion. Certains sont opposés au idées des syndicats, mais très peu sont opposés à l'idée même de syndicat. Je parle des syndicats parce que je les connais bien, et que si je ne le faisais pas, on dirait : Oh ! Il ne pense même plus au syndicalisme maintenant qu'il est paralysé.

Eh bien, je pense encore plus au syndicalisme maintenant que je suis paralysé, car quand on laisse tomber tous ses préjugés (pour ou contre) à propos des syndicats, et que l'on réfléchit à ce qu'est vraiment un syndicat (des individus qui partagent un intérêt commun, et qui se regroupent pour s'assurer que leur cause, leur problème ou leur besoin n'est pas oublié), la plupart des gens comprennent leur logique. Ce fut aussi le cas du professeur principal, qui s'est inscrit bien qu'il "n'aime pas les syndicats".

Et c'est cela, la solidarité : des individus qui partagent un intérêt commun, et qui se regroupent pour s'assurer que leur cause, leur problème ou leur besoin n'est pas oublié. Il ne s'agit pas de haute technique ou même de radicalité. C'est tout simplement la base de tout société humaine. Des gens, ensemble.

Eh bien, voyons s'il est facile ou non de rassembler des gens venant de différentes "communautés de maladies" ; à mon sens, si "l'organisation" est correcte et si les gens pensent qu'ils peuvent faire une différence, alors ça marchera. Mais les gens malades ou paralysés constituent une minorité, et nous avons donc besoin de la solidarité des autres.

Mais comment une personne qui n'a pas la sclérose en plaques, ou du diabète, ou une lésion à la colonne vertébrale, ou n'importe quelle autre maladie qui pourrait être guérie par les cellules souches, peut-elle être solidaire avec celles qui les ont ?
Ca ne servirait à rien de vous dire que toutes ces choses pourraient aussi vous arriver, à vous. Aucun individu en bonne santé ne peut imaginer qu'il va être malade. Si vous m'aviez dit l'année dernière que je serai à l'hôpital, paralysé, pendant presque un an, je me serais ouvert une bibine, allumé une cigarette, puis je vous aurais dit que vous étiez complètement fou.

Felipe Zegarra, un prêtre péruvien, professeur de théologie à l'Université Catholique du Pérou, le dit de très belle façon : "Solidarité est une bonne alternative à ce mot trop utilisé, compassion", et peut-être bien au mot pas assez souvent utilisé, amour.

Dans les semaines à venir,
je vous demanderai de faire preuve de solidarité avec moi et avec les autres malades que vous connaissez. Je le demande même à ceux d'entre vous qui "n'aiment pas les syndicats" (clin d'oeil !). La première chose que je vous demanderai cette semaine est très simple.

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Ne vous en faites pas
, je ne fais pas ça pour avoir plus de visites et ensuite gagner de l'argent avec de la publicité. Je le fais de manière à ce que les gens malades, ou désespérés parce qu'un de leurs proches est malade, puissent voir votre visage et savoir qu'ils ne sont pas seuls. Le pire quand on est malade, est de se sentir seul, et d'un simple clic vous pouvez aider quelqu'un, même s'il ne s'agit que de moi, à ne pas se sentir trop seul.

Cette
solidarité/compassion/amour est la première étape dans la construction de quelque chose "plus fort que la puissance de l'atome multipliée par mille", et peut-être un jour vaincre ces maladies dont vous ou un proche souffrez.

PS : j'espère que je n'ai pas besoin de vous expliquer quel est le rapport entre l'article d'aujourd'hui et la bombe atomique. Clin d'œil ! Clin d'œil ! (il faut vraiment que j'apprenne à utiliser parenthèses et tirets pour faire ces petits signes de sourires ou clins d'œil).

PPS : je dois dire également que dans la version originale de la chanson, le mot atome n'est pas mentionné. L'originale, écrite en 1915, utilisait le mot armées. Mais regardez. 30 ans seulement après l'écriture de la chanson, la première bombe atomique était créée.

samedi 12 février 2011

"Le problème n'est pas technique. C'est le financement."

From 24 June 2010 www.StemCellsandAtomBombs.blogspot.com: "It’s not a technical issue. It’s the financing."


Comme je l'ai évoqué dans mes billets précédents, le développement de la bombe atomique a été réalisé grâce à un effort conjoint de trois pays : les États-Unis, le Royaume-Uni, et le Canada. Ces trois pays ont une longue histoire de collaboration, le dernier exemple en date étant leur intervention commune en Afghanistan.

Mais ces trois pays ont autre chose en commun. Seule une minorité de leurs citoyens soutiennent la guerre en Afghanistan. C'est le cas non seulement au Canada, ou en Grande-Bretagne, mais également aux États-Unis.

Selon un sondage June Angus Reid, seulement 33% des Canadiens soutiennent l'intervention de leur pays. Alors qu'ils sont 59% à s'opposer à la guerre menée par le gouvernement en Afghanistan, les autorités canadiennes vont dépenser, selon le Directeur parlementaire du budget, la somme de 18,1 milliards de dollars d'ici la fin 2011. Cela représente 1500$ par ménage canadien.

En Grande-Bretagne : selon un autre sondage June Angus Reid, seuls 38% des résidents britanniques soutiennent la guerre menée par le gouvernement en Afghanistan, 55% y étant opposés. Pourtant, le gouvernement britannique va dépenser 5 milliards de livres en 2010.

Les États-Unis, pays où 53% des gens estiment que la guerre en Afghanistan ne valait pas le coup d'être menée, auront dépensé la somme vertigineuse de 299 milliards de dollars entre 2001 et septembre 2010.

Que l'on soit d'accord ou non avec la guerre, cela représente une grande quantité d'argent, alors que la majorité des personnes vivant dans les pays qui financent la guerre y sont opposés.

Je vous épargne l'addition des dépenses américaines, britanniques et canadiennes concernant la guerre, vous pouvez la faire vous-même. Mais il convient de se poser la question : pourquoi ? Est-ce pour protéger les troupes occidentales, plus de 100 000 hommes, qui se battent en Afghanistan ? Est-ce pour la liberté des 29 millions d'Afghans ? Est-ce pour nous protéger de nouvelles attaques terroristes ?
Et maintenant, comparez cela avec la liste des maladies suivantes, que la recherche sur les cellules souches pourrait potentiellement guérir : sclérose en plaques, maladie de Parkinson, maladie d'Alzheimer, diabète, lésions de la colonne vertébrale, sclérose latérale amyotrophique, maladies des poumons, arthrite, drépanocytose, défaillances viscérales, cancer. Je vous épargne également l'addition du nombre de vies qui pourraient ainsi être sauvées. Cependant, quand il s'agit de la recherche sur les cellules souches, non seulement les financements sont insuffisants, mais nous n'avons même pas de chiffre clair émanant des gouvernements, indiquant combien d'argent ils y consacrent.

On pourrait même penser que le manque de financement provient d'une opposition majoritaire à la recherche sur les cellules souches, et en particulier sur les cellules souches embryonnaires, matière à controverse. Il semblerait raisonnable de réfléchir en se basant sur une logique simple ... 

… La plupart des citoyens canadiens, américains et britanniques sont contre la guerre en Afghanistan …
… Mais leurs gouvernements y consacrent milliards sur milliards …
… Donc, si nous ne consacrons pas milliards sur milliards à financer les recherches sur les cellules souches, c'est parce qu'il doit y avoir une opposition massive.
Ma foi, ça se tient, mais c'est faux.
Selon les données des sondages les plus récents, il y a dans ces trois pays, une majorité clairement en faveur de la poursuite des recherches sur les cellules souches. Canada : 64%, Etats-Unis : 52%, et un score impressionnant de 79% au Royaume-Uni.

Si cela vous intéresse de savoir pourquoi nous ne consacrons pas plus d'argent à la recherche sur les cellules souches, vous pouvez remonter à la source : si vous êtes motivés, essayez de vous adresser à messieurs Obama, Harper et Cameron.

Il vous suffit de faire un copier/coller du texte de mon message ci-dessous, et de cliquer sur le lien correspondant à l'un de ces trois dirigeants, pour envoyer votre message.

Monsieur le Président/Monsieur le Premier Ministre,
Je me permets de m'adresser à vous à propos de l'engagement de votre gouvernement en faveur de la recherche sur les cellules souches. De grandes avancées sont réalisées dans le domaine de la recherche, mais à cause d'un manque de financements, nous ne sommes pas encore en mesure de faire passer ces recherches des laboratoires aux hôpitaux, afin de traiter les maladies humaines.
Le Dr Hans Keirstead, un des plus grands noms de la recherche sur les cellules souches, a formulé l'opinion suivante dans l'émission “60 minutes”, en 2007 : “Pour moi, il ne s'agit pas de savoir si on peut le faire, mais de savoir quand. Et nous avons là un point pivot : est-ce que cela sera dans de nombreuses années, ou dans seulement quelques années ? L'élément déterminant à ce niveau, ça n'est pas la faisabilité. Le problème n'est pas technique. C'est le financement.”
En lumière de cette déclaration, je tiens à vous poser deux questions :
- combien d'argent votre gouvernement consacre-t-il à la recherche sur les cellules souches ?
- quand votre gouvernement engagera-t-il en faveur de la recherche sur les cellules souches, qu'une majorité de l'opinion soutient, un financement équivalent à celui de la guerre en Afghanistan, qu'une majorité de l'opinion ne soutient pas ?
Je vous remercie d'avance.




Merci de m'envoyer également un mail, pour me faire savoir que vous avez envoyé un mail, et si vous avez reçu une réponse. Je viens d'envoyer le mien.

vendredi 4 février 2011

Et si on augmentait les dépenses militaires du G20 de 55 226 000 000 dollars !

From 17 June 2010 www.StemCellsandAtomBombs.blogspot.com: 


Mémo confidentiel :
À : Tous les dirigeants du G20 :
M. Jacob Zuma (Président, Afrique du Sud), M. Stephen Harper (Premier ministre, Canada), M. Felipe Calderon (Président, Mexique), M. Barack Obama (Président, États-Unis), Mme Cristina Fernández de Kirchner (Président, Argentine), M. Luiz Inácio Lula da Silva (Président, Brésil), M. Hu Jintao (Président, Chine), M. Naoto Kan (Premier ministre, Japon), M. Lee Myung-bak (Président, Corée du Sud), M. Manmohan Singh (Premier ministre, Inde), M. Susilo Bambang Yudhoyono (Président, Indonésie), Son Excellence Abdullah I (Roi, Arabie Saoudite), M. Nicolas Sarkozy (Président, France), Mme Angela Merkel (Chancelier, Allemagne), M. Silvio Berlusconi (Premier ministre, Italie), M. Dmitry Medvedev (Président, Russie), M. Recep Tayyip Erdoğan (Premier ministre, Turquie), M. David Cameron (Premier ministre, Royaume-Uni), M. Kevin Rudd (Premier ministre, Australie)

De : Dennis Tesolat (homme paralysé, Osaka, Japon)

Re : Et si on augmentait les dépenses militaires du G20 de 55 226 000 000 dollars !
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Bonne nouvelle les mecs !

Je sais que les gens voient toujours ces évènements du G8/G20 d'un œil cynique. Et se plaignent de la somme d'argent que coûte leur organisation (désolé Steve). Ils se moquent même de votre intelligence et remettent en question votre intégrité. Et bien, cela suffit !

Cette année, nous allons vous aider à créer un Fond commémoratif du G20 pour la recherche sur les cellules souches d'une valeur de 29 milliards de dollars ET garder la super somme de 55 226 000 000 dollars dans vos poches pour Toronto et pour augmenter les dépenses militaires ET sans avoir à augmenter les taxes d'un seul centime.

Les gens vont affluer ! Les beaux gens vont s'évanouir ! Les journaux diront que c'est un évènement historique et je promets que vous en sortirez à votre avantage.

J'ai essayé de faire les calculs aussi simplement que possible et une fois que vos ministres des finances les confirmeront, envoyez-moi un email (stemcells.and.atom.bombs@gmail.com) pour me confirmer que vous êtes partants. 

Juste une petite chose : je n'ai pas le même accès que vous à vos dépenses militaires, désolé, c'est pour cela que j'ai fait les calculs avec les chiffes de 2008 et 2009. Par conséquent, je vous demande d'être indulgent si je me suis trompé d'un milliard ou deux.

Vous trouverez ci-dessous un plan précis pour tout mettre en place. Vos dépenses militaires de 2008 et de 2009 (n'oubliez pas d'ajouter six zéros après chaque nombre puisqu'on parle en millions de dollars US) apparaissent dans les deux colonnes de gauche à côté du nom de votre pays.


Puisque vous êtes tous riches à votre manière, j'ai décidé que le numéro un de la dépense militaire (vous pouvez saluer M. Obama) devrait aussi être le plus généreux. Par conséquent, pour le Fond commémoratif du G20 pour la recherche sur les cellules souches de 29 milliards de dollars, les États-Unis paieront 51,072 % (4 810 784 068 de dollars US) et l'Argentine (désolé les gars) auront le simple privilège de ne participer qu'à 0,201 % (58 237 819 de dollars US).

Le tour (si vous n'êtes pas un dirigeant du G20, ne lisez pas cette partie)
Si vous regardez la colonne complètement à droite, vous verrez que j'ai fait les calculs par habitant (la contribution totale de votre pays divisée par sa population). Vous devrez annoncer que chaque habitant de votre pays contribuera à hauteur de cette somme (ex : M. Kan au Japon annoncera que chaque homme, femme et enfant vivant au Japon paiera 8,21 dollars pour le fond).
Lisez cette partie très attentivement car c'est là que vous vous en sortez à votre avantage. Et puis vous annoncerez que pour ne pas surcharger chaque homme, femme et enfant, votre gouvernement paiera les coûts de vos dépenses militaires (par conséquent les australiens ne devront pas payer 20,11 dollars chacun).

« Hourra ! » Chaque allemand ne devra pas payer 13,12 dollars. Les turques diront : « Evet ! » puisqu'ils n'auront pas à payer 5,85 dollars chacun.

Mais, en fait, peu ou pas de gens sauront que puisque vous avez augmenté les dépenses militaires de 2009 de 84 226 000 000 dollars US, vous pourrez encore obtenir une augmentation de 55 226 000 000 dollars pour vos armées (et comme il s'agissait de l'argent de vos citoyens au départ, cela ne vous coûtera rien).

Vous aurez toujours vos armées, les gens auront la recherche sur les cellules souches et cela ne vous coûtera pas plus que ce que vous dépensez déjà. Souvenez-vous, l'augmentation des dépenses militaires est un secret.

La vérité (si vous êtes un des dirigeants du G20, vous pouvez arrêter de lire ici)
Ils pensent que nous sommes stupides de toute façon, nous pouvons donc les laisser avoir cette petite victoire. Et nous obtenons 29 000 000 dollars pour la recherche sur les cellules souches pour soigner les maladies existantes.