From 19 September 2010 StemCells&AtomBombs:
Enfin, je suis de retour chez moi. C'est génial de revenir vivre avec ma femme et mes enfants. Je dois admettre que d'abord, j'étais un peu nerveux mais les choses semblent aller plutôt bien.
La solitude de l'hôpital m'a probablement aidé un peu à écrire mais je suis déterminé à continuer à tenir ce blog maintenant que je suis à la maison. Il sera peut-être plus difficile d'écrire avec mes enfants courant partout dans la maison mais j'espère que cette nouvelle normalité rendra meilleures les histoires que vous lisez dans ce blog.
Merci pour tous vos gentils mots à ma sortie d'hôpital. Je vous souhaite à tous la santé et le bonheur.
Commençons.
Nous nous offusquons tous à juste titre lorsque nous entendons que des personnes, en particulier des enfants, meurent de maladies dont la prévention et le traitement sont possibles dans les pays du tiers monde. Les maladies, comme la rougeole, la diarrhée et la pneumonie qui ne tuent pas nos propres enfants dans les nations développées et la malaria, qui n'inquiète même pas la plupart d'entre nous, tuent onze millions d'enfants par an.
La plupart de ces morts sont concentrées dans une poignée de pays. Seulement six pays constituent la moitié des morts d'enfants âgés de moins de cinq ans dans le monde et 42 pays représentent 90 pour cent des décès. L'Inde, le Nigeria, la Chine, le Pakistan, la République démocratique du Congo et l'Éthiopie recensent à eux-seuls 5,5 millions de morts infantiles par an. En tout, environ 41 pour cent des morts infantiles ont lieu en Afrique sub-saharienne et 34 pour cent en Asie du sud.
Les décès dus à ces maladies ne sont pas un problème scientifique ou financier. La science existe pour enrayer ces maladies et même les pays les plus pauvres pourraient gérer l'aspect financier s'ils devaient expliquer à leurs propres citoyens comment et pour quoi leur argent est utilisé. Pour le dire simplement, ces victimes sont le résultat d'un manque de démocratie dans ces pays. Sur les six pays mentionnés dans le paragraphe ci-dessus, aucun n'est considéré comme une vraie démocratie selon l'index de démocratie des unités d'intelligence de l'Economist.
Qu'est-ce-que je veux dire par un manque de démocratie ?
Pour les gouvernements de ces nations, cela importe peu que leurs citoyens meurent, la vie des plus pauvres ne vaut pas grand-chose ET parce que leurs propres citoyens ne sont pas en mesure, à cause de la nature autoritaire des régimes de leur pays ou à cause de la pauvreté dont ils souffrent, de changer la situation. Ce n'est pas une sorte de théorie prétentieuse de démocratie, c'est la réalité.
Que se passerait-il au Canada ou au Royaume-Uni si des enfants mourraient de diarrhée ? Les parents laisseraient-ils faire ? Non, et ils seraient en mesure de forcer la main de leur gouvernement. Les parents vivant dans des pays autoritaires n'ont pas le choix. Ils ne peuvent pas obliger le gouvernement à agir. Vous le pouvez !
Alors qu'est-ce-que cela a à voir avec les cellules souches et les blessures de la moelle osseuse, ou les cellules souches et la sclérose en plaques, ou les cellules souches et la cécité ? C'est la même chose : une simple question de démocratie.
Comment puis-je dire cela ?
Facile.
Il n'existe aucune barrière financière ou scientifique réelle aux traitements par cellules souches. Bien sûr, il faudrait peut-être apporter quelques ajustements mais ils sont là, ou au moins très très près. Certains progrès ont été faits dans la recherche sur les cellules souches mais encore davantage ont été réalisés en ce qui concerne les cellules souches adultes. Cependant, aussi longtemps que le débat restera centré sur la différence parmi ces deux sortes de cellules souches, les gens normaux seront éloignés de la discussion. Non parce que la plupart des gens ont un problème avec une sorte de cellules souches par rapport à l'autre, mais parce que les arguments paraissent trop techniques et scientifiques aux gens normaux pour qu'ils se sentent concernés.
Notre objectif doit être de faire passer le débat sur les cellules souches d'une question scientifique à une question démocratique.
Contrairement à celles des pays qui n'ont pas de réelle démocratie, les populations des démocraties les plus puissantes n'ont pas besoin de taire leurs désirs de voir se poursuivre la recherche sur les cellules souches et les traitements par cellules souches. Personne ne viendra vous enlever la nuit pour avoir parler. Le traitement est simplement là où est votre voix, mais si vous ne l'élevez pas, le traitement n'atteindra pas les gens et restera bloqué sur les rats et les singes.
Alors suis-je égoïste de demander un traitement pour des maladies chroniques quand la diarrhée tue encore des enfants en Afrique et en Asie du sud-est ? Non, parce que l'un n'a rien à voir avec l'autre. Les salaires élevés des pays occidentaux ne baissent pas les salaires dans les pays pauvres, le fait que vous ayez une télé haute définition n'empêche pas un enfant pauvre d'aller à l'école, et les traitements par cellules souches n'empêchent pas un traitement pour éviter les décès dus à la diarrhée.
En fait, exiger que la médecine et la science s'ouvrent aux opinions des gens normaux permettra non seulement d'obtenir des traitements par cellules souches mais, si nous nous concentrons correctement sur le mouvement, de s'assurer que les populations des pays pauvres soient en mesure de combattre leurs propres régimes non-démocratiques et d'exiger de réels changements pour leur santé et leurs situations financières.
Lorsque vous pensez que je suis fou de faire de telles exigences pour un traitement, et lorsque vous pensez que je suis fou de croire qu'une telle exigence peut être atteinte, souvenez-vous de la ligne de l'huile de Lorenzo que j'ai mentionné il y a deux posts.
La solitude de l'hôpital m'a probablement aidé un peu à écrire mais je suis déterminé à continuer à tenir ce blog maintenant que je suis à la maison. Il sera peut-être plus difficile d'écrire avec mes enfants courant partout dans la maison mais j'espère que cette nouvelle normalité rendra meilleures les histoires que vous lisez dans ce blog.
Merci pour tous vos gentils mots à ma sortie d'hôpital. Je vous souhaite à tous la santé et le bonheur.
Commençons.
Nous nous offusquons tous à juste titre lorsque nous entendons que des personnes, en particulier des enfants, meurent de maladies dont la prévention et le traitement sont possibles dans les pays du tiers monde. Les maladies, comme la rougeole, la diarrhée et la pneumonie qui ne tuent pas nos propres enfants dans les nations développées et la malaria, qui n'inquiète même pas la plupart d'entre nous, tuent onze millions d'enfants par an.
La plupart de ces morts sont concentrées dans une poignée de pays. Seulement six pays constituent la moitié des morts d'enfants âgés de moins de cinq ans dans le monde et 42 pays représentent 90 pour cent des décès. L'Inde, le Nigeria, la Chine, le Pakistan, la République démocratique du Congo et l'Éthiopie recensent à eux-seuls 5,5 millions de morts infantiles par an. En tout, environ 41 pour cent des morts infantiles ont lieu en Afrique sub-saharienne et 34 pour cent en Asie du sud.
Les décès dus à ces maladies ne sont pas un problème scientifique ou financier. La science existe pour enrayer ces maladies et même les pays les plus pauvres pourraient gérer l'aspect financier s'ils devaient expliquer à leurs propres citoyens comment et pour quoi leur argent est utilisé. Pour le dire simplement, ces victimes sont le résultat d'un manque de démocratie dans ces pays. Sur les six pays mentionnés dans le paragraphe ci-dessus, aucun n'est considéré comme une vraie démocratie selon l'index de démocratie des unités d'intelligence de l'Economist.
Qu'est-ce-que je veux dire par un manque de démocratie ?
Pour les gouvernements de ces nations, cela importe peu que leurs citoyens meurent, la vie des plus pauvres ne vaut pas grand-chose ET parce que leurs propres citoyens ne sont pas en mesure, à cause de la nature autoritaire des régimes de leur pays ou à cause de la pauvreté dont ils souffrent, de changer la situation. Ce n'est pas une sorte de théorie prétentieuse de démocratie, c'est la réalité.
Que se passerait-il au Canada ou au Royaume-Uni si des enfants mourraient de diarrhée ? Les parents laisseraient-ils faire ? Non, et ils seraient en mesure de forcer la main de leur gouvernement. Les parents vivant dans des pays autoritaires n'ont pas le choix. Ils ne peuvent pas obliger le gouvernement à agir. Vous le pouvez !
Alors qu'est-ce-que cela a à voir avec les cellules souches et les blessures de la moelle osseuse, ou les cellules souches et la sclérose en plaques, ou les cellules souches et la cécité ? C'est la même chose : une simple question de démocratie.
Comment puis-je dire cela ?
Facile.
Il n'existe aucune barrière financière ou scientifique réelle aux traitements par cellules souches. Bien sûr, il faudrait peut-être apporter quelques ajustements mais ils sont là, ou au moins très très près. Certains progrès ont été faits dans la recherche sur les cellules souches mais encore davantage ont été réalisés en ce qui concerne les cellules souches adultes. Cependant, aussi longtemps que le débat restera centré sur la différence parmi ces deux sortes de cellules souches, les gens normaux seront éloignés de la discussion. Non parce que la plupart des gens ont un problème avec une sorte de cellules souches par rapport à l'autre, mais parce que les arguments paraissent trop techniques et scientifiques aux gens normaux pour qu'ils se sentent concernés.
Notre objectif doit être de faire passer le débat sur les cellules souches d'une question scientifique à une question démocratique.
Contrairement à celles des pays qui n'ont pas de réelle démocratie, les populations des démocraties les plus puissantes n'ont pas besoin de taire leurs désirs de voir se poursuivre la recherche sur les cellules souches et les traitements par cellules souches. Personne ne viendra vous enlever la nuit pour avoir parler. Le traitement est simplement là où est votre voix, mais si vous ne l'élevez pas, le traitement n'atteindra pas les gens et restera bloqué sur les rats et les singes.
Alors suis-je égoïste de demander un traitement pour des maladies chroniques quand la diarrhée tue encore des enfants en Afrique et en Asie du sud-est ? Non, parce que l'un n'a rien à voir avec l'autre. Les salaires élevés des pays occidentaux ne baissent pas les salaires dans les pays pauvres, le fait que vous ayez une télé haute définition n'empêche pas un enfant pauvre d'aller à l'école, et les traitements par cellules souches n'empêchent pas un traitement pour éviter les décès dus à la diarrhée.
En fait, exiger que la médecine et la science s'ouvrent aux opinions des gens normaux permettra non seulement d'obtenir des traitements par cellules souches mais, si nous nous concentrons correctement sur le mouvement, de s'assurer que les populations des pays pauvres soient en mesure de combattre leurs propres régimes non-démocratiques et d'exiger de réels changements pour leur santé et leurs situations financières.
Lorsque vous pensez que je suis fou de faire de telles exigences pour un traitement, et lorsque vous pensez que je suis fou de croire qu'une telle exigence peut être atteinte, souvenez-vous de la ligne de l'huile de Lorenzo que j'ai mentionné il y a deux posts.
"Vous vous souvenez du projet Manhattan ? Vingt-huit mois. Cela leur a pris vingt-huit mois. Alors, si les scientifiques peuvent se réunir pour construire la bombe atomique...de toute évidence..."
Si un pays comme la Corée du Nord, où les gens meurent de faim, peut construire un appareil atomique, c'est bien la preuve que l'argent n'est pas une barrière à la science. En Corée du Nord, les gens n'ont pas le droit d'élever leur voix et d'exiger que l'argent soit partagé afin de répondre aux besoins de la population, mais dans les pays où la plupart d'entre vous est en train de lire ce blog, vous avez ce droit. Ne le gâchez pas.
Les traitements par cellules souches sont à portée de main si vous le voulez. Ce sur quoi Ce sur quoi nous devons nous concentrer maintenant est comment élever nos voix ensemble.
Les traitements par cellules souches sont à portée de main si vous le voulez. Ce sur quoi Ce sur quoi nous devons nous concentrer maintenant est comment élever nos voix ensemble.
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